Un amour courtois à la cour de Montpellier

Vers 1198, Gui d’Ussel quitte la cour de Montpellier où siège le seigneur Guilhem VIII de Montpellier et son épouse Mahaut de Bourgogne.
A la cour de Montpellier, Gui s’est enamouré d’une noble dame de Provence : Gidas de Mondas, nièce du seigneur. Il l’aime, la sert et lui écrit de nombreuses chansons.

Un jour elle lui demande :
« Gui d’Ussel, vous êtes fort gentilhomme, tout chanoine que vous êtes et vous êtes fort apprécié et fort estimé et je vous aime. Je suis une dame riche et je veux me marier. Aussi vous dis-je que vous pouvez m’avoir, soit pour maîtresse, soit pour femme ».

Gui d’Ussel, très heureux, demande conseil à son cousin Elias. Tous les deux composent un poème appelé « tenson » : Un troubadour écrit une strophe défendant une opinion, – Gui souhaite rester l’amant !- L’autre troubadour répond en argumentant la thèse inverse, -ici de se marier-. Au début du « tenson », Gui demande l’avis d’Elias :
Maintenant donnez-moi votre avis
Sire Elias au sujet d’un fidèle amant
Qui aime d’un cœur exempt de tromperie
Et qui est aimé sans fourberie.
Quel parti doit-il le plus désirer,
Selon la droite règle de l’amour : de la dame être l’amant ou le mari
S’il advient que lui soit offert le choix ?

Le choix effectué provoque la rupture entre Gidas de Mondas et Gui d’Ussel, car Gidas dépitée prend pour mari le chevalier Renardon.

La vida de Gui d’Ussel établie par le frère de Nostradamus vers 1500 raconte cette aventure, mais c’est si lointain que l’on ne peut être tout à fait surs de sa réalité.

Source Chanoine Léon Billet : Les quatre troubadours d’Ussel, la Maison d’Ussel, édité par Imprimerie Orfeuil, 1982.

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